jeudi 19 février 2009

EXTRAITS et Téléchargement

Extrait N°1
Résumé des scènes précédentes.
Dieu déprime, l'humanité ne croit plus en lui. Attristé par la perte d'un de ses anges, abattu par des chasseurs, il s'est exilé loin du Paradis. Il reçoit la visite de Belzébuth qui souhaite l'aider en trouvant la cause de ce souci. Pour comprendre comment les hommes ont perdu la foi, rien ne vaut une bonne relecture de la Bible, il convoque Gabriel son messager ailé et zélé et St Pierre, gardien des Saintes Ecritures. Jésus fait une crise en coulisses, Dieu s'absente momentanément.
Entretemps, Belzébuth fait une révélation fracassante à Gabriel qui éclate en sanglots : ce serait les hommes qui ont créé Dieu et non l'inverse


Acte I Scène 7
(Dieu, Belzébuth, Gabriel, St Pierre, Jésus)

Dieu et Jésus arrivent ensemble des coulisses. Jésus est en pleurs, les bras en croix. Gabriel en entendant la voix de Dieu se reprend.

DIEU : Allons, allons mon fils. Du calme. Tous les ans, à chaque anniversaire de ta résurrection, c'est la même vilaine crampe qui revient. Et tu n'es toujours pas habitué au bout de presque 2000 ans.
BELZEBUTH : Ça a l'air embarrassant cette crampe. Et elle s'en va comment ?
SAINT PIERRE : (A Belzébuth) Arrêtes tes plaisanteries et trouves une solution où je pave l'enfer de bonnes intentions ! (Aux autres) Bon je vous laisse, avant de quitter le Paradis, j’ai égaré un ou deux trousseaux de clefs, il faut à tout prix que je remette la main dessus ! J'emmène Gabriel, un peu d'aide ne sera pas de trop.
DIEU : Fais donc. Jésus va rester avec nous pour discuter de la suite.

Saint Pierre et Gabriel s'éloignent. Ils passent à coté de Belzébuth.

SAINT PIERRE : (A Belzébuth) Rappelles-toi, je possède des stocks de pavés bien intentionnés.

Ils sortent. Belzébuth hausse les épaules. Dieu va se rasseoir sur son trône.

DIEU : Bien, je vois que Saint Pierre a ramené les Saintes Ecritures. Où en étions- nous ?
BELZEBUTH : Tu voulais vérifier si le monde t'avait enfanté ou l'inverse. Nous l'avons fait pendant ton absence.
DIEU : (Inquiet)        Et… ? Que dit la Bible ?
JESUS : (Se penchant sur la page laissée ouverte par Saint Pierre) Là ! Dans la Genèse, dans le premier livre du Pentateuque, il est écrit que Père a fondé le monde en six jours !
DIEU : (Soulagé) Bien ! C'est ce que je pensais ! Le problème est donc réglé, il ne me reste plus qu'à trouver à cause de qui ou de quoi, les Hommes ont perdu la foi.
BELZEBUTH : (Pour elle-même) Bon, le problème est réglé. Dommage,  j’aurai bien aimé voir ces fameux pavés…
DIEU : Qu'est-ce que tu racontes encore ? Aide-moi plutôt à trouver comment procéder.
BELZEBUTH : Il faut enquêter minutieusement et rencontrer tous ceux qui ont aidé les hommes à trouver la foi. Ainsi on saura à quel moment les hommes l'ont perdu.
DIEU : Excellent ! Par qui commence-t-on ?

Leurs regards se tournent vers Jésus toujours penché au dessus des Saintes Ecritures, feuilletant tant bien que mal les pages.

JESUS : Oh, regardez ! Une illustration de moi, attablé avec mes douze apôtres. Comme le temps passe vite ! Je ne me souvenais plus que Simon avait les cheveux si longs.
BELZEBUTH : Jésus ? Désolé, de te déranger dans tes nostalgiques souvenirs mais puis-je te poser une question ?
JESUS : (Soupirant) Père Céleste ? A-t-elle le droit de me poser une question ?
DIEU : Oui. Et je veux que tu lui répondes. A celle-ci et aux suivantes.
JESUS : Bon d’accord, mais je vous préviens si vous l'invitez à dîner, je vous fais une scène.
BELZEBUTH : Jésus, avant ta crucifixion, les gens avaient-ils foi en toi ?
JESUS : Evidemment ! Quelle question ! Ceux qui me craignaient m'ont crucifié mais ceux à qui j'ai pu insufflé la foi m'aimaient. Déjà à ma naissance avant même que je sache parler, beaucoup de personnes m'aimaient parce qu'ils avaient foi en moi. Marie, ma mère, les bergers de Bethléem, les rois mages. Et plus tard ce furent des apôtres comme Simon, André, Jacques ou Jean son frère.
BELZEBUTH : Ou Judas ? Ah non, sa traîtrise t'a plutôt cloué sur place ( A Dieu ) Tu devrais te méfier de ceux qui te baisent la main. Un traître c'est toujours un apôtre.
DIEU : Et tu parles en connaissance de cause, n’est-ce pas ?
BELZEBUTH : (Silence gêné) Ah oui …J’oubliais ce détail…
DIEU : En ce qui concerne Judas, il a été faible et lâche, sa rédemption est passé par sa pendaison. Sa trahison n'aura servi qu'à renforcer les croyances en Jésus.
JESUS : Trahi pour trente pièces d'argent, je valais quand même un peu plus que cela.
BELZEBUTH : (A Dieu) Une seconde, que veux-tu dire par "sa trahison n'aura servi qu'à renforcer les croyances en Jésus" ? Il a été crucifié. Preuve que beaucoup de gens n'avaient pas foi en lui. Judas le premier.
DIEU : Oui. Mais combien de disciples a-t-il fait de son vivant ? Combien l'ont pleuré au moment de sa mort ? Et surtout combien l'ont vénéré après sa résurrection ? Regardes sur Terre, presque deux mille ans après et il y a toujours des croix dans les Eglises, sur la place de petites communes, à certains carrefours routiers ou dans des cliniques. Si ce n'est pas de la foi…
BELZEBUTH : Ma foi. C'est vrai. Sauf pour les carrefours routiers, peut-être…
JESUS : Deux mille ans ! Deux mille ans que mes multiples représentations sont accrochées sur cette fichue croix. Et pas un fidèle pour penser à me décrocher ! Pardonnez-moi Père, mais ce n'est pas de la foi. C'est de l'étourderie. 

Silence.

DIEU : (A Belzébuth) Il marque un point, non ? C'est de la foi, cette adoration envers un martyr ?
JESUS : (Se mettant soudain à clamer) Mais, je n'ai jamais baissé les bras ! J'ai toujours cru qu'un jour les hommes comprendraient des messages comme " Il faut aimer n'importe qui, n'importe quoi, n'importe comment pourvu qu'on aime "[1]
BELZEBUTH : L'amour est un je-ne-sais-quoi, qui vient de je-ne-sais-où et qui finit je ne sais quand.[2]
 DIEU : Vous faites un concours de citations tous les deux ? Fils, va te détendre dans le jardin d'Eden, il y a bien une source ou une fontaine qui te fera passer cette vilaine crampe …
JESUS : Il ne faut jamais dire fontaine, je ne baignerai pas dans ton eau…
       
Il quitte la scène, toujours les bras en croix.

DIEU : Certains jours, avec mon fils, je me sens un peu las… Qu'est-ce que tu en penses, malgré tout ? Est-ce que la perte de la foi viendrait de la mort terrestre de Jésus ?
BELZEBUTH : Non, je ne crois pas, ceux qui l'ont crucifié ont du la perdre bien avant leur virginité ! Il faut remonter plus loin. Voyons voir qu'est-ce qu'il y avait avant la petite mésaventure terrestre de Jésus ?
DIEU : Je ne sais plus, il y a si longtemps ! Regarde dans l'Ancien Testament,  tout est répertorié.
BELZEBUTH : Moi ? Ah non, demande à Gabriel, il faut bien qu'il serve à quelque chose. Et puis tiens-le à l’œil ton ange, au cas où un chasseur viserait dans les parages…
DIEU : Gabriel ! Tu as raison ! Je le claironne sur le champ !
BELZEBUTH : Oui. Appelles et il volera…Si toutefois il s'est remis de sa révélation biblique.
DIEU : Gabriel ! Gabriel ! Mon ange !

St Pierre arrive l'air gêné près de Dieu.

DIEU : Où est Gabriel ?
SAINT PIERRE : Il était avec moi en train de se remettre…de se familiariser avec le protocole d'accueil aux Portes du Paradis, au cas où vous décideriez de la fin prochaine de notre Exil…quand les autres archanges sont arrivés. Vous savez Michel, Anaël, Sachiel et …
BELZEBUTH : (jetant un œil en coulisses) Ça en fait des paires d'ailes, tout ça ! Ils sont tous là, j’espère…Les anges comptez-vous !
DIEU : (A St Pierre) Je sais très bien qui sont les autres archanges. Ça ne me dit pas où est Gabriel…
SAINT PIERRE : Et soudain pour une raison que j'ignore, les anges se sont tous volés dans les plumes.
DIEU : Ils se battent entre eux ? Pour quelle raison ?

Dieu se tourne vers Belzébuth d'un œil furieux.

BELZEBUTH : Ola ! Doucement ! Je n'y suis pour rien. J'étais là tout le temps.
DIEU : (se levant de son siège) Je veux en avoir le cœur net ! Gabriel ! Viens ici ! Je te l’ordonne !

St Pierre se déplace Jusqu'à Belzébuth.

SAINT PIERRE : Cette fois, nous sommes foutus ! Je sens que je suis bon pour aller faire le portier au sous-sol à tes cotés !
BELZEBUTH : Pour information, Gabriel n'aurait pas eut l'idée de pleurnicher aux autres : " Ce sont les hommes qui nous ont créé " ?
SAINT PIERRE : Tu ne vas pas tarder à le savoir.

Gabriel arrive en boitant, il regarde Dieu et crache quelques plumes par la bouche.

GABRIEL : (Avec moins d'entrain que la première fois) Je vole vers vous mon Seigneur. Ordonnez et j'exécuterais. Dormez et je veillerais. Eternuez et…
DIEU : Oui, bon. Ca va, ça va. Qu'est-ce qui se passe  avec les autres ?
St Pierre se met à faire des grands signes sans que Dieu ne le voie.

 GABRIEL : (regardant tour à tour St Pierre puis Dieu ) Un petit différent …protocolaire… sur la façon d'ouvrir les Portes du Paradis.
DIEU : C'est tout ? Gabriel, mon ange ! Aide-nous plutôt à trouver ce qui me chagrine. Le Paradis peut attendre. Toi aussi Pierre, reste ici, on ne sera pas trop de quatre pour résoudre cet énigmatique manque de foi terrestre ! Allons- y…Pierre sur l'Ancien Testament… Gabriel, en tant que messager divin, tiens-toi prêt à aller chercher le prochain témoin. Et en plus, je fais des rimes,  j'ai une de ces pêches moi !

Gabriel et Saint Pierre s'exécutent. Gabriel se met en position de coureur olympique et St Pierre ouvre l'Ancien Testament.

DIEU : Alors qui, avant la naissance de Jésus, est susceptible de nous éclairer ?
SAINT PIERRE : (Consultant les Saintes Ecritures) Je ne vois que Jonas. Lui saura sûrement de quoi il en retourne.
DIEU : Mais oui Jonas ! Très bon choix. Gabriel ! Va chercher !

Gabriel détale de la scène. Long silence.


[1] Alexandre Dumas Fils
[2] Melle de Scudéry
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Acte I Scène 8
(Dieu, Belzébuth, Gabriel, St Pierre, Jonas)

BELZEBUTH : Jonas…Jonas…Si je ne m'abuse, il t’avait désobéi…il y a très longtemps de cela.
DIEU : Il est un peu rebelle mais c'est un bon garçon. Il avait réussi à calmer les Assyriens pendant quelques temps.
BELZEBUTH : Oh, je vois !  Les Assyriens !

Long silence. Personne ne vient.

DIEU : Mais qu'est-ce qu'ils font à la fin ? Je ne vais pas attendre la Pentecôte tout de même !

Jonas débarque en trombe sur scène poussé par Gabriel avant de tomber près du trône. Dieu, surpris, regarde son archange.

GABRIEL : Il refusait de venir ! Il voulait aller pêcher le merlu !
DIEU : Jonas, prendre la mer ne t'a pas réussi la dernière fois….
SAINT PIERRE : (Consultant les Saintes Ecritures) Nom de …d'un  Pape ! Il est resté bloqué dans un cétacé pendant trois jours et trois nuits !
JONAS : Oui et j'ai senti la baleine au moins aussi longtemps ! Si c'est pour encore aller voir les Assyriens, je refuse. Trouvez-vous quelqu’un d’autre !
GABRIEL : Comment oses-tu parler à ton Seigneur. S'Il ordonne, tu exécutes. S’Il Dort, tu dois veiller.
JONAS : Ah oui ?  Et s'Il éternue, je dois le moucher sans doute ? Tes ailes te montent à la tête, Gabriel !
BELZEBUTH : Il me plait celui-là…
JONAS : Tiens ? Vous ici ? ( A Dieu ) Décidément, vous avez de drôles de fréquentations loin du Paradis
BELZEBUTH : Jonas ? Toi, tu as sûrement du feu pour mon cigare !
JONAS : Je ne passe pas la flamme olympique au Diable, non plus ! (A Dieu)  J'ai imploré votre pardon depuis longtemps, j'ai demandé aux Assyriens de vivre dans la paix et ils m'ont écouté. Nous sommes donc quittes. Maintenant, je me fais molester jusqu'à vous pour je ne sais quelle raison, par un ange aussi diplomate qu'un ban de piranhas sur une vache sacrée et par-dessus tout le Diable tente de me soudoyer avec son cigare.
GABRIEL (Fouillant Jonas de la tête aux pieds) Où est-il ? Hein, où est-il ? Dans quelle poche l'as tu mis ?
JONAS : Mais… qu'est-ce que tu me veux encore ?
GABRIEL : (Ironique) Le mur des lamentations ! Tu l'as bien emmené avant de monter jusqu'ici. Ce n'est pas possible que tu tiennes à tel discours à notre Seigneur sans l'avoir emporté en douce. Alors dans quelle poche ? Je parie que c'est la droite ? Hein ?
DIEU : (Agacé) Gabriel …Arrêtes, s'il te plaît…
GABRIEL : Non, non. Attendez, je vais le trouver. Il doit être dans la poche gauche !
DIEU : (Se levant en pointant son doigt vers l’archange) Gabriel ! Tu brûles mon esprit !

St Pierre se ratatine sur le sol

SAINT PIERRE : Non ! Pas le doigt ! Pas le doigt !
BELZEBUTH : Que tout le monde se détende ! Ce ne sera pas long. Juste une petite question à Jonas et on n'en parlera plus !  D'accord ? On peut en finir ou c'est trop demander ?
SAINT PIERRE : Oui, d'accord ! Mais pas le doigt ! Surtout pas le doigt !
BELZEBUTH : Ressaisis-toi, Pierrot ! (A Jonas) Bon, mon petit Johnny, tu permets que je te t’appelle Johnny ?
JONAS : Non.         
BELZEBUTH : Non ? Bon alors on va faire court. Jonas, au moment où tu as été voir les Assyriens, où en était la foi des hommes ?
JONAS : La quoi ?
DIEU : La Foi. La foi en Moi. Jonas, tu sais ce que c'est que la Foi tout de même ?
JONAS : Non, désolé mais je ne vois pas…( Silence gêné pour tous sauf pour Belzébuth amusée par la situation. ) Sincèrement  A cette époque, tout le monde guerroyait en votre nom. Mais, je ne pense  pas que cela est à voir avec la…Comment vous dites ?
SAINT PIERRE : (Furieux) La Foi ! Tu te fiches de nous, Jonas ! Tu sais ce que c'est que la Foi quand même ! ( Il feuillette la Bible à toute vitesse) Là, chapitre XI, épître aux Hébreux, Saint Paul dit : " La foi est une manière de posséder ce que l'on espère, un moyen de connaître des réalités que l'on ne voit pas". Ça ne te dit toujours rien, la Foi ? Avec un grand F.
JONAS : Dis par Saint Pierre, encore moins. Non, franchement, ça ne me dit rien… (Long silence) Est-ce que je peux partir maintenant ? J'aimerais aller en mer pendant que les vents sont bons, pêcher de bons gros merlus.
DIEU : ( A Belzébuth) D'après toi ?
BELZEBUTH : Laisses-le partir. Il ne sait pas ce qu'est la Foi. Il n’a aucune raison de rester parmi vous. Il nous faut chercher plus loin.
DIEU : (Très solennel) Tu es libre Jonas. Pars, toutes voiles dehors et le vent dans le dos. Va pêcher, puisque tu ignores ce qu'est la Foi.

Jonas se retire. Dieu se met à tapoter du bout des doigts sur le bras de son trône.

DIEU : Je sens que je viens de dire une bêtise mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. (A Saint Pierre) Arrêtes de trembler dés que tu m'entends prononcer le mot "Doigt". Est-ce que j'ai l'habitude de bannir mon entourage chaque jour que Je fais ?  Regarde donc ce qu'il y avait avant Jonas !
SAINT PIERRE : D'accord, d'accord…Mais c'est bien la première fois que je lis tout çà à l'envers. C'est curieux, ça prend une autre dimension dans ce sens !  (Il se replonge dans les Ecritures Saintes) Le roi Salomon ? Non, il aura un jugement un peu trop tranché sur la chose…David, peut-être ?
DIEU : Non, non, la dernière fois que je l’ai vu sa fronde et lui, j’ai reçu un caillou sur le front !
SAINT PIERRE : (Feuilletant fiévreusement puis s'arrêtant sur une page) Moïse ! Voilà, ça c'est un prophète ! Un vrai de vrai ! C'est lui qu'il nous faut.
BELZEBUTH : Je suis d'accord. Moïse pourra sûrement nous éclairer. Mais il faudrait le confronter à Ramsès.
SAINT PIERRE: Pourquoi donc ? A quoi bon réunir ces deux là ? Ils ne sont pas vraiment frères après tout.
BELZEBUTH : On connaît l'histoire de Moïse. Mais je pense qu'il serait intéressant d'avoir les deux opinions de ces faux-frères et par conséquent de ces deux ennemis. Après tout la Foi n'a jamais été aussi ébranlée que lors de cet affrontement. Moïse contre Ramsès ! C'était le yin contre le yang ! L'eau contre le feu. Tout un symbole qui a été décliné sur bien des tons à travers les siècles !
DIEU : Oui…(Réfléchissant) Oui, tu as raison. Gabriel ! Moïse et Ramsès ! Va chercher !

Gabriel repart à toute allure après avoir pris la position du coureur de fond.

BELZEBUTH : Quelle détente il a, c'est impressionnant ! Un vrai courant d'air !
SAINT PIERRE : Je ne sais pas pourquoi j'ai comme une appréhension à propos de Moïse et Ramsès !
BELZEBUTH : Ton manque de foi me consterne…

Long silence. Gabriel revient seul.

DIEU : Alors, mon ange ? Où sont-ils ?
GABRIEL : J'ai bien mis la main sur Moïse mais Ramsès n'est pas dans ma juridiction.
BELZEBUTH : Oh ! Où avais-je la tête ? Excusez-moi, je sors le…je descends le chercher.
DIEU : Dépêches-toi, nous n'avons pas toute l'Eternité…

Belzébuth sort.